Une théorie mathématique ne doit être regardée comme parfaite que si elle a été rendue tellement claire qu’on peut la faire comprendre au premier individu rencontré dans la rue.
David Hilbert en 1900
Rappel : La notation ∣x∣ signifie valeur absolue de x, c'est le maximum entre x et −x. On a ∣x∣=x si x⩾0. On a ∣x∣=−x si x⩽0.
Exemples : ∣+7∣=+7, et ∣−11∣=+11.
Démontrer les premières propriétés vues en cours ; à savoir :
Soient a,b,c trois entiers relatifs.
- 1∣a ; ( 1 est toujours un diviseur, de tout entier. )
- Si a∣1, alors a=±1 ; ( ±1 sont les seuls inversibles de Z. )
- Si a∣b, alors ±a∣±b ; ( Le signe n'a pas d'importance. )
- a∣0 ; ( Zéro est multiple de tout entier ; tous les entiers divisent zéro. )
- Si 0∣a, alors a=0 ; ( Autrement dit : zéro ne divise que zéro. )
- a∣a ; (réflexivité)
- Si a∣b et b∣c, alors a∣c ; (transitivité)
- Si a∣b et a∣c, alors a∣b+c ;
- Si a∣b, alors a∣bc et ac∣bc;
- Si ac∣bc avec c=0, alors a∣b ;
- Si a∣b avec b=0, alors 0<∣a∣⩽∣b∣ ;
- Si a∣b et b∣a , alors a=±b.
- ∀a∈Z,a=a×1, ainsi 1∣a.
- Les solutions de l'équation sur Z : a×b=1 sont (a=1,b=1) et (a=−1,b=−1), en effet ni a ni b ne peuvent être nuls, et ni de valeur absolue supérieure à 1. a et b étant de même signe, on a :
- Si a>1, alors b⩾1, et a×b>1 ; impossible.
- Si a<−1, alors b⩽−1, et a×b>1 ; impossible.
- a et b jouent des rôles symétriques, donc on a de même b>1 et b<−1 impossibles.
- Et a ou b nul, implique a×b=0 ; impossible.
- Il ne reste que les cas a=b=1, et a=b=−1.
- Si a∣b, alors b=a×k pour k∈Z, on déduit −b=−a×k, mais aussi −b=a×(−k), et encore b=(−a)×k, le tout avec (−a) et (−k) dans Z (important à souligner), ainsi ±a∣±b.
- ∀a∈Z,0=0×a, ainsi a∣0.
Remarque : 0∣0, certes, mais 0 divisé par 0 n'est pas défini. C'est différent.
- Si 0∣a, alors a=0×k, avec k∈Z, donc a=0.
- a=a×1, donc a∣a.
- Si a∣b et b∣c, alors c=b×k avec k∈Z, et b=a×l avec l∈Z, d'où c=(a×l)×k=a×(l×k) avec (l×k)∈Z, ainsi a∣c. On a utilisé l'associativité de la multiplication.
- Si a∣b et a∣c, alors b=a×k avec k∈Z, et c=a×l avec l∈Z, ainsi b+c=a×k+a×l=a×(k+l), avec (k+l)∈Z, ainsi a∣b+c.
- Si a∣b, alors b=a×k avec k∈Z, donc bc=a×(k×c) avec (k×c)∈Z, et bc=a×k×c=(ac)×k avec (ac)∈Z, ainsi a∣bc et ac∣bc. On a utilisé ici la commutativité de la multiplication !.
- Si ac∣bc avec c=0, alors bc=ac×k avec k∈Z, d'où b=a×k, ainsi a∣b.
- Si a∣b avec b=0, alors ∣a∣∣∣b∣ et ∣b∣=∣a∣×k avec k∈Z. Avec b=0, on déduit k=0 et a=0, et enfin 0<∣a∣⩽∣b∣ ;
- Si a∣b et b∣a , alors
- si a=0, alors b=0 d'après 5.
- si b=0, alors a=0 d'après 5.
- sinon, 0<∣a∣⩽∣b∣ et 0<∣b∣⩽∣a∣ d'après 11. d'où ∣a∣=∣b∣, ainsi a=±b.
Démontrer que 7∣35042, sans calculatrice.
- 35=5×7, donc 7∣35, et donc 7∣35×1000. (prop. 9)
- D'autre part 42=6×7, donc 7∣42.
- Ainsi 7∣35000+42. (prop. 8)
Avec l'algorithme d'Euclide, calculer PGCD(16191,9252).
- (16191÷9252)→(q=1,r=6939)
- (9252÷6939)→(q=1,r=2313)
- (6939÷2313)→(q=3,r=0)
Le dernier diviseur est 2313, c'est le PGCD(16191,9252).
Calculer A=153521+276317
Donner le résultat sous forme d'une fraction irréductible. Justifier cela de manière efficace !
Calculons PGCD(1535,2763) avec l'algorithme d'Euclide.
- (1535÷2763)→(q=0,r=1535)
- (2763÷1535)→(q=1,r=1228)
- (1535÷1228)→(q=1,r=307)
- (1228÷307)→(q=4,r=0)
Le dernier diviseur est 307, c'est le PGCD(1535,2763).
On peut alors écrire : 1535=307×5 et 2763=307×9, de sorte que :
-
A=307×521+307×917, on veut obtenir le même dénominateur.
-
A=307×5×921×9+307×9×517×5, inutile de calculer le dénominateur.
-
A=307×5×921×9+17×5, mais on doit calculer le numérateur.
-
A=307×5×9274, pour simplifier, on peut penser à la décomposition en facteurs premiers.
-
A=307×5×322×137, on ne peut donc pas simplifier cette fraction.
-
A=13815274 est irréductible.
On peut aussi vérifier que PGCD(274,13815)=1. C'est une excellente méthode, pour simplifier, ou justifier qu'une fraction est irréductible.
Calculer B=2513715730×11220045619
Donner le résultat sous forme d'une fraction irréductible.
On a les décompositions en facteurs premiers :
- 15730=2×5×11×11×13
- 25137=33×72×19
- 45619=74×19
- 112200=23×3×52×11×17
On en déduit :
-
B=33×72×192×5×11×11×13×23×3×52×11×1774×19
-
B=33×72×19×23×3×52×11×172×5×11×11×13×74×19, simplifions par 2, 5, 11, 72 et 19.
-
B=33×22×3×5×1711×13×72, enfin rangeons.
-
B=22×34×5×1772×11×13, le résultat demandé.
Calculer C=911+912×35
Donner le résultat sous forme d'une fraction irréductible.
⚠️ L'opération prioritaire n'est pas l'addition, mais la multiplication.
-
C=911+91×32×5
-
C=91×31×3+91×32×5
-
C=91×31×3+2×5, on n'évalue pas le dénominateur !
-
C=91×313, on cherche à simplifier.
Si une fraction possède un petit numérateur, ou un petit dénominateur, on décompose ce petit nombre en facteurs premiers, et seules les simplifications possibles sont issues de ces facteurs. Ici, 13 seul candidat, or 91=7×13, donc on peut simplifier.
- C=7×31, le résultat attendu.
Pour les élèves aussi en NSI.
On rappelle que :
- PGCD(a,0)=∣a∣ pour tout a∈Z
- Pour b=0, PGCD(a,b)=PGCD(b,r), où r est le reste dans la division euclidienne de a par b.
En déduire une fonction Python récursive de calcul de PGCD.
def pgcd(a: int, b: int) -> int:
"""Renvoie PGCD(a, b) pour a et b relatifs.
>>> pgcd(15, 49)
1
>>> pgcd(-12, 18)
6
"""
if b == 0:
return abs(a)
else:
return pgcd(b, a%b)
return abs(a) if b == 0 else pgcd(b, a%b)